Lauriers ors

10 règles d'or pour réussir un concours de la filière artistique

Par Le 04/05/2017 0

Dans Concours et examens professionnels

Vous envisagez un concours mais vous ne savez pas par où commencer ? Ou bien vous hésitez, faute de savoir à quoi vous attendre… alors cet article devrait répondre à vos interrogations.

Je ne vous apprendrai rien en vous disant qu’une inscription à un concours, quelle que soit la filière, est déjà en soi une démarche qui demande un investissement personnel important. Pour la filière artistique, c’est une occasion qu’on ne peut pas laisser passer sans y avoir réfléchi sérieusement ! Le  dernier concours d’ATEA principal de 2ème classe date de 2008 et celui de PEA de 2010. Autant dire qu’avec cette périodicité-là, les occasions sont rares et qu’une bonne préparation est indispensable.

Prêts à tenter le voyage ? Voici 10 étapes clefs à ne pas manquer

 

1.    Vérifier les conditions générales d’accès à la FPT

Envie de pérenniser votre poste en devenant fonctionnaire ? Présenter et réussir un concours de la FPT peut vous permettre d’atteindre cet objectif, sous réserve de remplir les conditions générales d’accès qui s’appliquent à chacun, à savoir :

- Posséder la nationalité française ou être ressortissant d’un État membre de l’Union Européenne

- Etre également en règle avec la législation sur le service national en France (notamment avoir participé à la journée de défense et de citoyenneté) ou dans le pays où il est ressortissant

- Ne pas avoir fait l’objet de condamnations incompatibles avec l’exercice des fonctions envisagées, mentionnées au bulletin n°2 du casier judiciaire

- Jouir de ses droits civiques (droit de vote, d’élection, d’éligibilité)

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site du Ministère de la Fonction Publique http://www.fonction-publique.gouv.fr/score/concours/conditions-generales

Vous remplissez tous ces critères ? Alors passez à la suite…

 

2.    Déterminer le concours qui répond à vos attentes

La filière artistique propose deux cadres d’emplois pour lesquels des concours sont organisés : le concours d’ATEA principal de 2ème classe pour la catégorie B et celui de PEA pour la catégorie A (plus de détails ici).

Si dans de nombreuses structures la réalité du travail quotidien d’un enseignant ne distingue pas les grades, les attentes au concours sont très différentes. En effet, les concours de catégories A visent à recruter un candidat capable d’assurer des missions de conception, de direction et d’encadrement, tandis que celui de catégorie B est davantage orienté vers de l’encadrement intermédiaire. Les épreuves, qualifications et diplômes doivent donc être pris en compte dans le choix du concours.

 

3.    Choisir stratégiquement le type de concours. Interne ou externe ?

Le concours externe est ouvert à tous les candidats ayant le diplôme requis (ou son équivalent) pour concourir. Pour le moment, seuls sont reconnus le DE et le CA (ou leurs équivalences délivrées par les commissions d’équivalences de diplômes, voir ici)

Le concours interne est accessible aux agents fonctionnaire ou aux agents publics justifiant d’une ancienneté détaillée dans les brochures d’inscription aux concours.

Pour un même cadre d’emploi, les conditions d’accès et les épreuves sont très différentes pour les concours externes et internes. Si votre ancienneté en tant qu’agent public vous permet d’avoir le choix, je vous invite à bien lire le descriptif des épreuves avant de vous inscrire. Pour les plus motivés d’entre vous, tentez l’inscription aux 2 !

 

4.    Construire son « plan de charge »

Vous avez choisi votre concours ? Parfait ! Il faut maintenant vous organiser pour atteindre votre objectif : Réussir.

Pas question de confier cet objectif à votre étoile ! À moins d’être une bête de concours, se présenter sans un minimum de préparation n’est pas réaliste. Les épreuves sont aujourd’hui marquées par une plus grande professionnalisation et sont élaborées de manière à assurer un équilibre entre un niveau des savoirs (culture générale et territoriale) et le développement des compétences professionnelles. Un concours se prépare longtemps à l’avance, d’autant que la culture territoriale ne fait bien souvent pas partie de votre quotidien d’enseignant.

Plusieurs étapes vont vous permettre d’organiser votre prépa concours. Pourquoi ne pas les matérialiser dans un Kanban, ainsi vous garderez le cap !

  1. Prendre connaissance de la nature précise des épreuves. Bien qu’il faille attendre la publication officielle de l’avis de concours pour connaître le formalisme attendu pour chaque écrit à joindre au dossier, vous pouvez anticiper un peu. Vous aurez nécessairement besoin de fournir un résumé de carrière (CV), un projet pédagogique et être capable de parler de vos motivations.
  2. En prenant connaissance des procès-verbaux des précédents concours ou examens, vous pourrez affiner les attentes du jury
  3. S’approprier les questions de culture territoriale. Si vous ne voulez pas faire d’indigestion, anticipez !
  4. Notez un rappel dans votre agenda pour ne pas louper la date d’inscription et faites-vous un dossier « spécial concours » où vous rangerez au fur et à mesure les documents dont vous aurez besoin par la suite. Une fois la publication effective, vous disposez généralement de 6 semaines pour retourner votre dossier administratif complet. C’est le cachet de la poste qui fait foi, il n’y a donc aucun moyen de « négocier » un délai supplémentaire. Ne sous-estimez pas le temps nécessaire pour obtenir vos états de service si vous présentez le concours interne…
    Même si certains centres de gestion acceptent des envois fractionnés pour compléter les dossiers pédagogiques, mieux vaut ne pas trop compter dessus. Vraisemblablement, le concours ne sera jamais programmé au moment qui vous convient le mieux, vous aurez des concerts, une période chargée, des passages de cycle à préparer, les devoirs des enfants à surveiller,… Bref autant de bonnes raisons pour différer et louper le coche ou bâcler le travail.
  5. Une fois le concours publié, vous aurez accès à la notice du concours qui reprend la note de cadrage de celui-ci. À lire sans modération, car tout y est dit ! (plus d’infos ici)

 

5.    Y croire

Les concours sont des épreuves où le mental joue un rôle important. Il est donc préférable de les aborder dans un état d’esprit positif et d’avoir comme objectif d’être le meilleur possible et non de faire des épreuves parfaites. Connaître ses atouts et ses faiblesses vous fera gagner du temps dans votre préparation. Le temps est ici votre allié, car prendre confiance passe avant tout par un travail personnel qui vous permettra de faire le lien entre votre métier sur le terrain et la question de concours. Bien connaître ses motivations peut permettre de garder le cap.

 

6.    Les « prépa concours » de la filière artistique

Peu d’organismes accompagnent les enseignants de la filière artistique dans la préparation des concours. Pour la majorité d’entre vous il faudra se préparer seul et être capable de gérer son temps et son travail sans cadre ni contrôle.

Vous côtoyez certainement dans votre entourage professionnel des collègues qui ont déjà une expérience de concours et qui peuvent partager, ou d’autres qui ont le même objectif que vous et qui peuvent former un binôme avec qui échanger.

Une préparation « seul » n’est pas forcément synonyme d’isolement. Faites relire vos écrits par des gens dont ce n’est pas le métier. Un regard neuf soulèvera les questions susceptibles d’être posées par le jury.

 

7.    Démystifier l’épreuve d’oral

L’épreuve d’oral s’apparente selon moi à un entretien de recrutement. Le bon candidat à l’oral est celui qui est capable de montrer ses capacités et ses compétences mais aussi d’occuper l’espace dans les échanges. Essayez de mettre en avant vos motivations, vos qualités professionnelles (ouverture d’esprit, sens de l’action, intérêt pour le service public, …), de montrer que vous êtes un professionnel capable de s’adapter aux besoins du service (connaissance des contraintes du territoire, …). Autrement dit le candicat idéal est celui qui ne reste pas paralysé à l’idée de converser avec un jury.

Dans cette épreuve, il est important de savoir gérer son temps, surtout si vous disposez d’un temps de parole pendant lequel le jury vous laisse vous présenter. Rien n’est plus gênant que de ne pas pouvoir développer une partie de son argumentaire ou de ne pas pouvoir conclure convenablement. N’hésitez pas à prendre une montre avec vous pour vérifier le timing, les portables sont bien souvent interdits…

 

8.    Bâtir un planning de révision dynamique et s’entraîner

Ne révisez pas à outrance ce que vous maîtrisez déjà mais orientez vos efforts vers ce qui vous semble moins aisé. Pour cela, je vous conseille de découper vos révisions en fonctions des épreuves et des attentes.

Pour les épreuves pédagogiques, vous devez maîtriser les textes cadres, les cursus, être capable de parler de votre projet pédagogique et de celui de votre établissement de manière claire et concise. Entraînez-vous à parler simplement, sans acronymes ou jargon.

Pour la présentation, entraînez-vous un maximum, c’est votre premier contact avec le jury. Cette partie de l’épreuve est un peu comme un entretien d’embauche. Le jury doit être convaincu que vous êtes le candidat idéal. Inutile d’en faire trop, soyez plutôt « vrais », le jury n’est pas dupe ! Au début, prenez le temps de construire votre présentation afin d’avoir une structure cohérente puis affinez votre travail au fur et à mesure jusqu’à tenir la durée officielle de l’épreuve. Répétez plusieurs fois l’exercice dans sa durée « officielle » afin que votre cerveau enregistre la mesure du temps.

Pour la culture territoriale, travaillez à plusieurs si vous le pouvez. Expliquer une thématique à un collègue (ou se faire expliquer) est souvent plus parlant qu’un bon ouvrage. Ne rentrez pas inutilement dans les détails. Il s’agit ici de culture générale concernant l’organisation territoriale pas du recrutement d’un spécialiste du sujet.

La persévérance et l’entraînement sont les seules vraies recettes. Le travail de groupe peut être un réel soutien à la motivation mais il ne remplacera pas le travail personnel qui vous permettra d’avoir des bases solides.

 

9.    Être curieux et s’informer

Ici ce ne sont pas des défauts mais bien des qualités ! Les questions de culture territoriale sont en grande partie influencées par l’actualité au moment du concours, surtout lorsque cette actualité concerne les territoires et la fonction publique territoriale. Je vous conseille vivement de suivre l’actualité au quotidien en lisant la presse généraliste et les newletters de la presse spécialisée comme la Gazette des Communes ou la Lettre du Cadre par exemple.

Une fois encore, il ne s’agit pas d’être un expert de toutes les réformes en cours et à venir, mais de connaître celles qui ont un impact sur votre environnement professionnel.

 

10.           Le jour J

Écoutez les questions du jury pour répondre à la question effectivement posée. Répondez par des phrases et structurez vos idées. Le jury doit comprendre le cheminement de votre pensée ; les réponses monosyllabiques ne sont pas du plus bel effet ! Si la réponse requiert un vocabulaire spécifique, utilisez-le, mais ne cherchez pas, ni à jargonner pour le plaisir, ni à faire polémique.

 

A vous de jouer maintenant !

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